La mort et la pensée. La mort est radicalment impensable: un peut penser à la mort, sur la mort, mais non la mort elle-même. (Comme l'observait Kant, nul n'en peut faire l'expérience, et la pensée que "je ne suis pas" ne peut absolument exister.)
Le scandale de la mort. La mort étant donc proprement impensable, inconnaissable et incroyable, elle apparaît comme le scandale absolu.
L'angoisse de la mort. Incompréhensible, irreprésentable, la mort est par là même source d'angoisse. Pour lutter contre celle-ci l'homme adopte les attitude les plus diverses:
1) Fuir la mort en tentant de l'oublier dans les occupations et les plaisirs de la vie. C'est que Pascal nommait le "divertissement".
2) Se réfugier dans l'espérence d'une vie eternelle. C'est l'attitude religieuse.
3) Vaincre la peur qu'elle inspire.
- pour Épicure, c'est par ignorance que nous craignons la mort. Celle-ci, en effet, est un pur néant.
- pour les stoïciens, la mort est un processus nécessaire qu'il faut accepter et attendre avec sérénité. Montaigne: "philosopher c'est apprendre à mourir".
4) Refuser toute consolation et accepter sa dimension tragique.
- Selon Heidegger, l'homme est un être-pour-la-mort et l'angoisse qu'elle entraîne est la donnée essentielle de l'existance humaine. La refuser c'est dons refuser de vivre une vie authentiquement humaine.
- selon Camus, la grandeur de l'homme vient de ce qu'il s'élève sans cesse contre la mort en sachant qu'il sera vaincu par elle.
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